Une Heure lumière #6

27/11/2024
Science-fiction

Hors-série 2022 : La nouvelle mise à l’honneur dans ce hors-série est Des bêtes fabuleuses de Priya Sharma. Comme dans son Ormshadow, il s’agit avant tout d’un drame familial avec des éléments très discrets de fantastique. Le sujet traité est extrêmement dur mais on ne peut plus d’actualités hélas.  J’ai cependant eu beaucoup de mal avec la fin. Je n’arrive pas à la voir comme quelque chose de sain ou positif, mais l’écriture fluide et sans détours de Sharma fait passer le tout plus facilement. Une bonne lecture mais un peu rude pour un lundi matin…

Le Dernier des aînés d’Adrian Tchaikovksy est un court roman aux allures de Fantasy qui se révèle en fait être de la science-fiction. A l’inverse de la magistrale nouvelle Sur la route d’Aldébaran, coup de cœur absolu, ce récit prend son temps, parfois un peu trop. J’aurais aimé plus de rebondissements. Voici la mise en place : L’humanité a atteint la capacité de voyager dans l’univers et de coloniser des planètes. Des expériences anthropologiques passionnantes sont ainsi rendues possibles. Et si nous laissions les colons évoluer pendant des centaines d’années et voir ce qu’il en ressort ? Nyr Illim Tevitch, scientifique anthropologue, étudie le développement de Sophos 4. Pour que l’expérience soit correcte d’un point de vue méthodologique, il ne doit pas entrer en contact avec les habitants. Seulement Nyr s’ennuie ferme et la Terre ne répond plus… Pour ne rien arranger, des morts suspectes s’enchaînent dans l’Ordibois de la planète ; et si toute l’expérience tombait à l’eau sans son intervention ?

Une très bonne lecture mais un peu moins à mon goût en comparaison avec les autres textes que j’ai lus de l’auteur que j’ai trouvés excellents.

Hors-série 2024, Comment Quini le Calmar a égaré son Klobučar

Rich Larson est un auteur assez surprenant. Je lis de temps à autre une ou deux nouvelles issues du recueil La Fabrique des lendemains. J’ai également acheté la nouvelle Barbares mais n’ai pas encore eu le plaisir de la lire. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec cette courte nouvelle tellement j’ai du mal à cerner cet auteur. Ici nous suivons une histoire de vengeance et de casse/vol avec effraction. Notre protagoniste souhaite voler à son ennemi juré le bien le plus précieux qu’il possède. Mais pour cela ses aptitudes en hacking ne suffiront pas, il faut constituer une petite équipe. Malheureusement, avant même le début des festivités, les choses commencent à dérailler. L’auteur ménage bien son suspense tout au long du récit de sorte que j’ai eu du mal à lâcher le livre. La lecture est rapide et coup de poing. Âmes sensibles s'abstenir ! C’était sympa sans plus.

Kid Wolf et Kraken Boy de Sam J. Miller est une romance gay sur fond de lutte sociale dans le New York des années 1920. Si la romance est au centre de cette histoire, l’aspect fantastique de l'histoire est original et le milieu de la mafia juive donnent du corps au récit que je n’ai pas pu lâcher du début à la fin (merci au long trajet de train).

Nos deux protagonistes sont juifs et homosexuels, ce qui est loin d’être évident à cette époque surtout quand sortir du placard peut avoir des conséquences désastreuses. Mais Hinky, la cheffe lesbienne de la pègre et des combats de boxe, a un plan pour changer le monde tel qu’on le connaît. Et pour cela Kid Wolf et Kraken Boy ont un rôle central à jouer. Rassemblés dans un contexte social difficile, les deux jeunes hommes vont se rapprocher et tomber amoureux. Leur amour s’épanouit malheureusement dans un environnement dangereux et sans pitié. L’un rêve de devenir champion du monde de boxe, l’autre de devenir maître tatoueur en développant sa propre lignée. A chaque tatouage que réalise Kraken Boy, Kid Wolf augmente en puissance, mais très vite leur ascension va se heurter à la dure réalité de leur milieu.

J’ai adoré cette lecture et suis ravie d’avoir pu suivre une romance homosexuelle pour changer. Elles sont encore trop rares en littérature. J’avais été mitigée à la lecture du roman du même auteur La Cité de l’orque. Mais cette nouvelle m'a totalement conquise. 

La Marche funèbre des marionnettes de Adam-Troy Castro.

Le Ballet, événement tragique et fascinant, met en scène la danse frénétique des “marionnettes”, une espèce tentaculaire pacifique au mode de communication si complexe que très peu des autres espèces intergalactiques venant assister au Ballet sont en capacité de déchiffrer. Pire, le Ballet se termine par la mort de tous ses participants et personne ne sait expliquer ce qu’est ou à quoi sert ce rituel annuel. Alex Gordon, exo-linguiste diligenté par l’ambassade terrienne s’apprête à assister à son troisième Ballet, mais cette année sera unique en son genre. Une femme inconnue s’est infiltrée parmi les marionnettes pour danser… et mourir avec elles si personne n’intervient.  

Cette nouvelle m’a tenu en haleine jusque dans les dernières pages. J’ai trouvé l’univers décrit intéressant et crédible. Les personnages dépeints ont beaucoup de potentiel. J’ai beaucoup aimé suivre Alex dans ses aventures mais hélas l’explication tant attendue de ce qu’est le Ballet m’a quelque peu déçue. J’en attendais trop je pense. Il s’agit néanmoins d’une lecture que je recommande.

May

J'ai découvert la littérature de l'imaginaire enfant en lisant des mangas (Full Metal Alchemist, Claymore, Fruit Basket, Naruto, etc.) qui me permettaient de m’évader. Puis une camarade de classe m'a un jour prêté la trilogie du Dernier souffle de Fiona MacIntoch. Ça a été la révélation ! Depuis je suis avide de lectures de l'imaginaire et plus particulièrement de fantasy qui constitue l'essentiel de ma PAL.

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