La Cité de l’orque - Sam J. Miller

3/5/2020
Dystopie
Illustration de couverture par Aurélien Police

Résumé

Dans un futur pas si éloigné (le XXIIe siècle) le monde tel qu’on le connaît n’existe plus. Les catastrophes liées au réchauffement climatique ont entraîné la chute des gouvernements et de la société. Ceux qui ont les meilleures chances de survie habitent des cités cosmopolites indépendantes flottant sur l’océan. Qaanaaq est l’une d’entre elles. L’intelligence artificielle est en charge de l’administration, les dirigeants humains n’ont plus qu’un pouvoir très limité. Mais si les machines gèrent beaucoup de choses, la cupidité humaine continue de faire des ravages. Les inégalités sociales sont toujours bien présentes, bidonvilles d’un côté et quartiers branchés de l’autre. Des gens vivent dans des boîtes et de riches propriétaires possèdent de grands appartements dont la plupart sont inhabités. Pour ne rien arranger, une maladie mortelle et incurable appelée “les failles” se propage au sein de la population.

Dans ce contexte, on suit le destin interconnecté de cinq personnages, tous des habitants de Qaanaaq. De sexes, d’âges, de milieux sociaux et d’origines différents, ils nourrissent tous un sentiment de révolte et d’indignation vis-à-vis de la gestion de la ville et de leurs conditions de vie. Mais l’atmosphère ambiante change lorsqu’une femme accompagnée d’un ours blanc et d’une orque débarque à Qaanaaq, éveillant peur, curiosité et espoir.

Mon avis

Comme le lecteur découvre la cité à travers les yeux des protagonistes qui y vivent, on ne peut que se sentir oppressé, à l’étroit dans cette embarcation, sorte de patchwork mêlant high tech, béton et métal de plus ou moins bonne fabrique.

Si j’ai commencé ma lecture avec entrain et curiosité, j’ai vite été gênée par la plume. Je ne sais pas si cela incombe à l’auteur, au traducteur ou aux deux à la fois, mais en tout cas, j’ai trouvé qu’elle manquait de fluidité à certains moments.

On change très fréquemment de point de vue, passant d’un personnage à l’autre au bout de quelques pages. Cela m’a empêché de m’attacher aux personnages pendant longtemps. Je n’ai d’ailleurs réussi à m’identifier à aucun d’entre eux.

Passé plus de la moitié du livre, je commençais à désespérer d’aimer le récit. J’en ai parlé avec quelqu’un qui l’avait lu jusqu’au bout et qui m’a conseillé de le finir. J’ai écouté cette personne et je ne l’ai pas regretté. Le rythme s’accélère et toutes les interrogations qui s’étaient accumulées depuis le début obtiennent leur réponse. Je me suis beaucoup plus investie dans les personnages et commencé à vraiment en apprécier certains. Mieux vaut tard que jamais ! 

J’ai aimé que ce monde ne soit pas manichéen et que les personnages soient si gris. Les thèmes abordés (racisme, xénophobie, lutte des classes, oppression, identité de genre, orientation sexuelle) sont traités avec intelligence même s’ils ne sont pas développés en profondeur. 

Mon avis final est assez mitigé. Dans sa globalité, j’ai aimé ma lecture mais ce sont les dernières pages qui m’ont convaincue. Il est dommage que le rythme soit aussi inégal et surtout aussi lent au départ. Je reste néanmoins curieuse de découvrir ce que l’auteur écrira ensuite.

May

J'ai découvert la littérature de l'imaginaire enfant en lisant des mangas (Full Metal Alchemist, Claymore, Fruit Basket, Naruto, etc.) qui me permettaient de m’évader. Puis une camarade de classe m'a un jour prêté la trilogie du Dernier souffle de Fiona MacIntoch. Ça a été la révélation ! Depuis je suis avide de lectures de l'imaginaire et plus particulièrement de fantasy qui constitue l'essentiel de ma PAL.

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