
Résumé
A la suite d’une crise économique et la défection du président des États-Unis, le pays plonge dans le chaos. La population se bat pour les dernières denrées alimentaires et les crimes deviennent monnaie courante. Miranda, récemment veuve, lutte avec sa fille pour rester en vie et en sécurité. Mais plus le temps passe, plus cela semble impossible. À bout, Miranda se résout à demander asile à Femlandia, une communauté de femmes vivant en autarcie, fondée il y a des années par sa mère, Win Somers.
ATTENTION ! je spoil tout le livre
Personnages
Miranda, la protagoniste du roman, a près de 40 ans. Elle est mère d’une adolescente de 16 ans : Emma. Miranda déteste sa mère, Win Somers, et est antiféministe. Elle déclare “Je n’ai jamais eu peur des hommes”. Ouhla, je sens que je vais avoir du mal à m’identifier à ce personnage ! Quelle femme peut dire qu’elle n’a jamais eu peur d’un homme dans sa vie ? Ce n’est pas comme si on avait aujourd’hui accès à pléthores d’études et statistiques qui montrent bien que toutes les femmes ont un jour été victimes d’une forme de violence masculine. Surtout que des événements du roman viennent directement contredire cette déclaration. Vous pensez : “Elle est stupide” ? Attendez, vous n’êtes pas au bout de vos peines ! Dès le lycée, Miranda s’est mise en couple et a abandonné ses études supérieures pour devenir… femme entretenue qui lui procure un sentiment de supériorité. Évidemment, elle est tombée enceinte et son mec, Nick, la persuade de garder le bébé. Elle est donc mère au foyer pendant que son mari pourvoit financièrement. Et il pourvoit très, très bien pendant des années. Miranda ne pense pas un seul instant à reprendre des études ou à devenir indépendante financièrement. Elle trouve une activité au zoo où elle apprend le langage des signes à des primates. Les femmes de son entourage qui ont voulu l’alerter sur le danger de sa dépendance à son mari sont jugées mesquines et jalouses. Seulement, voilà : Nick gère l’argent de façon totalement opaque et s’endette. À l’arrivée de la crise économique, il n’assume pas ses actes et fuit lâchement pour se suicider. Miranda le blâme alors pour tous ses malheurs. Elle se retrouve sans le sou et à la rue pour la première fois de sa vie avec sa fille. Étonnamment, elle remet très peu en question sa part de responsabilité dans cette affaire. Miranda est une mère impliquée qui s’intéresse aux autres et peut se montrer attentionnée. Elle semble aussi intelligente par moments… Elle découvre qu’elle est enceinte peu de temps après l’effondrement.
Emma est la fille de Miranda et elle est déjà enceinte à 16 ans parce que l’autrice a besoin de ça d’un point de vue narratif. Elle cache sa grossesse à sa mère alors qu’elles ont une relation fusionnelle. Malheureusement, l’autrice ne prend jamais le temps de développer la personnalité de ce personnage, on la voit très peu et ne connaît jamais son point de vue. Elle est un outil narratif pas du tout subtil que l’autrice ne va pas hésiter à dégainer. Et ça m’a vraiment fatiguée.
Win Somers est la mère de Miranda. C’est une femme qui a subi de plein fouet la violence des hommes, notamment des viols et de l’inceste, si j’en crois mon souvenir. Elle a été mariée de force à son violeur et on l’a obligée à mener à son terme sa grossesse. Malgré la cage dans laquelle elle évolue, elle souhaite étudier. Finalement, elle tombe à nouveau enceinte, et prévient son mari qu’elle va avorter. Il lui répond qu’il va la séquestrer sur un bateau jusqu’à ce que le délai pour avorter soit écoulé. Win planifie donc de l’assassiner pour se libérer. Elle suit son mari dans le bateau, l’assassine puis rédige une fausse lettre de suicide en imitant l’écriture du défunt. Elle fait la liste de sa nouvelle situation financière : maison et voiture déjà payées, assurance-vie, etc, et, avec cet argent, elle ouvre un petit local où elle anime un groupe de parole. Elle découvre ainsi que plein d’autres femmes subissent des violences masculines au quotidien.
Petit à petit, elle échafaude son projet, Femlandia, un lieu où les femmes ne seront plus confrontées aux hommes et où celles victimes de violence pourront se réfugier. Puisque le patriarcat est un système institutionnalisé, il faut sortir de la société, créer une gate community, comme il en existe déjà aux États Unis.
Sauf que, voilà, si Win Somers est intelligente et débrouillarde, elle n’est pas une intellectuelle. Il semblerait qu'elle soit totalement hermétique à la seconde vague du féminisme, centrée sur le travail des femmes et les droits reproductifs. Elle n’a lu aucune publication sur le sujet, ou, du moins, ce n'est jamais mentionné. Elle semble vouloir avant tout créer un espace qui tourne autour… d’elle. Sa compréhension du féminisme est très limitée. Elle ne cherche pas à nourrir sa réflexion auprès des autres femmes, mais, au contraire, à entretenir sa propre chambre à écho et à imposer son modèle de société. C’est à ce moment que j'ai vraiment commencé à tiquer, car à l'époque où Win était jeune, il y avait déjà suffisamment de publications sur le sujet et les groupes de paroles auraient dû avoir l'effet moteur d'un enrichissement. À la place, les femmes victimes viennent auprès de Win qui apparaît en sauveuse. On entrevoit déjà le projet sectaire et ses prétentions de gourou. À cet instant de ma lecture, je comprends que Win n’est pas une féministe intersectionnelle. C’est une femme qui a subi de la violence masculine et qui s’est construite autour de son identité victimaire. Elle vit dans un monde binaire : les femmes victimes et les hommes agresseurs. En gros, Win Somers est essentialiste, en réduisant les personnes à leur sexe biologique, ce qui fait d’elle par extension une personne transphobe. Pourtant les études sociologiques montrent que le comportement violent et misogyne des hommes est acquis et non inné. De même pour les femmes : “On ne nait pas femme, on le devient” de Beauvoir… Bref, c’est vraiment la base de la base et cette base lui manque.
Sa relation avec Miranda est catastrophique, puisque sa fille aime le rose, les poupées et se fiche du féminisme. À l'adolescence, tous ses intérêts tournent autour des garçons et elle méprise les idées de sa mère, qu’elle décrit comme une hystérique. Miranda finit par trouver la preuve que sa mère a assassiné son père et appelle la police. Win s’enfuit à temps à Femlandia et fait croire à sa mort.
Jennifer Jones est en quelque sorte la fille adoptive de Win Somers. Elle a subi également des violences et elle adhère totalement au projet Femlandia et sa vision du monde. On apprend plus tard qu’elles sont amantes. Oui, les deux personnages les plus problématiques du roman sont aussi les seules qui sont homosexuelles…J’en profite pour préciser que l’autrice est une femme blanche cis hétérosexuelle.
Jen dirige la communauté de Femlandia, où il y a un grand nombre de règles et où les habitantes ne s'auto-déterminent pas. Il me semble assez ridicule de quitter la société en raison des rapports de domination, pour derrière les conserver à Femlandia. Jen a des femmes qui lui amènent à boire, comme le feraient des domestiques. Elle sait tout et doit tout approuver. Lorsqu’elle accueille Miranda, son premier réflexe est de séparer la mère de la fille pour les monter l’une contre l’autre. Je vous l’avais dit : Emma est un simple outil narratif.
L’incohérence du féminisme et de l’univers dépeints par Dalcher
L’autrice s’est inspirée du roman utopique Herland écrit par Charlotte Perkins Gillman et l’a transformé en dystopie. Dans les retours des lecteurices sur ses bouquins, pas mal de monde semble dire que Dalcher ne produit rien de vraiment original mais pompe toutes ses idées dans le travail d’autres femmes, notamment Gillman et Margaret Atwood. N’ayant pas lu Herland et lu uniquement La Servante écarlate, je ne me prononcerai pas mais je me doute qu’il y a une part de vrai.
Pour Dalcher, une communauté sans homme ne peut être qu’une dystopie, et un groupe de femmes vivant en autarcie ne peut résulter qu’en secte. C’est déjà un aveu en soi. Elle semble ignorer que des sociétés matrilocales et matrilinéaires ont et continuent d’exister dans le monde. Les experts (anthropologues) affirment ne pas avoir trouvé de matriarcat, du moins rien qui se rapproche de la violence du patriarcat de nos sociétés. Dalcher n’a pas fait de recherches, ou, en tout cas, rien dans ce qui n’allait pas dans le sens du propos qu'elle avait déjà choisi de mettre en scène.
J’en profite pour mettre un article sur ce sujet : https://www.geo.fr/geopolitique/ces-societes-ou-les-femmes-gouvernent-194760
Il y a aussi des expériences sociales sur le comportement en autarcie des filles d’un côté et des garçons de l’autre (disponible sur Youtube chaine Real Stories). Néanmoins, si le résultat est assez parlant, il faut garder en tête que les enfants se savaient filmés, donc il y a un biais qui limite la qualité scientifique de l'expérience.
Enfin, l’autrice et le roman lui-même se fourvoient complètement sur ce qu’est la misandrie, présentée comme l’équivalent de la misogynie. La misandrie pratiquée aujourd’hui, contrairement à ce que les gens pensent, n'est pas le pendant de la misogynie. Pour la même raison que le racisme anti-blanc n’existe pas. Le terme misandre ne vient pas des femmes, même si elles se sont réapproprié le terme ces dernières années, mais toujours en insistant qu’il ne faut pas faire l’amalgame avec la misogynie car cette dernière tue et détruit (un féminicide tous les deux jours, un viol ou tentative de viol toute les 2min30).
J’en profite pour expliquer la différence, ça ne fait jamais de mal. Quand on parle de misogynie, de patriarcat et de racisme, on dénonce un SYSTÈME qui bénéficie aux uns au détriment des autres. Plus difficile d’obtenir un poste, d’être bien payé, de se loger, de circuler librement dans l'espace public et j’en passe. Il y a des obstacles QUOTIDIENS pour les personnes racisées et perçues comme femmes. Ces personnes sont victimes de discrimination. Il arrive que les personnes racisées et les femmes, cis ou non, expriment de l’hostilité à l’égard des dominants (ceux qui bénéficient du système en place donc les personnes blanches et les hommes) en RÉPONSE à l’oppression qu’iels subissent. Il est toujours attendu que les personnes opprimées se tiennent à carreaux et subissent sans faire de vagues, donc, évidemment, toute hostilité est vivement condamnée et amplifiée. C’est ainsi que des personnes mal intentionnées reprennent cette rhétorique absurde de la misandrie = misogynie et du racisme anti-blanc.
Pour ma part, ça a été épidermique, plus j’avançais dans le roman, plus j’hallucinais des préjugés de l’autrice. Vous avez peut-être entendu parler du livre de Alex Tamécylia à l’intitulé O combien sarcastique : Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir trans-pédé-gouine.
Femlandia c’est ça premier degré.
Il y avait là une véritable opportunité pour un roman intéressant. Le contexte de crise économique et d’effondrement d’une société est parfait pour le genre de la dystopie, en plus d'être tout à fait plausible. Au lieu de traiter du monde post-effondrement ; comprendre comment Femlandia, dernier refuge car société autosuffisante à l’inverse du reste des Etat-Unis, fait face à l’afflux de rescapés hommes, enfants, femmes… et se réinvente pour s’adapter, on y trouve un procès de la misandrie. Ah oui parce que j’ai oublié de dire : Femlandia n’est pas juste une communauté de femmes en autarcie, naaan. C’était trop light que des femmes vivent juste dans leur coin. Il fallait les rendre absolument abjectes. Exemple : certaines habitantes veulent devenir mères et font donc appel aux banques de sperme. Jusqu’ici rien de bien méchant, sauf qu’elles pratiquent l’eugénisme : elles sélectionnent uniquement les chromosomes X. Je l’ai dit plus haut, ce sont des essentialistes et elles se sentent menacées par… des bébés de sexe masculin. Elles ne se disent pas une seule seconde que l’éducation pourrait avoir un quelconque effet bénéfique sur des enfants. Mais passons : une loi est ensuite promulguée pour empêcher cette forme d'eugénisme. Et donc que font-elles ? À la naissance, elles retirent les bébés XY à leur mère pour les séquestrer dans un bâtiment où ils vont grandir entre eux, avec très peu de contact extérieur. On ne leur enseignera rien, pas même à parler ! C’est d’une cruauté sans nom. Et pourquoi ne pas les tuer ? Eh bien, suite à l’effondrement, se fournir en sperme est devenu compliqué. Dès que ces garçons sont en âge de produire du sperme, elles se servent en les agressant sexuellement (masturbation forcée). Ça vous dégoûte ? C’est le but. Merci à Dalcher de nous faire un portrait si flatteur, et absolument pas réaliste, de la misandrie.
Par ailleurs, les femmes à Femlandia sont complètement sous la coupe de Jen et Win qui ont utilisé leurs traumatismes comme levier pour les “fidéliser”. Lors de séances de pseudo psychothérapie, elles manipulent ces femmes pour qu’elles ne quittent jamais Femlandia. On pourrait croire que, dans le monde patriarcal, il y aurait pléthore de femmes en recherche de refuge, au moins temporaire. Cela aurait été réaliste. En France, par exemple, il n’y a pas assez de centres et refuges pour les femmes victimes de violence, qui n’ont souvent pas d’autre choix que de rentrer chez elles, lieu de leurs agressions. Sinon c’est la rue, où elles sont également en danger. Là encore, l’autrice a choisi d’ignorer la réalité. Les habitantes de Femlandia sont peu nombreuses, et il y a si peu d’entrées que Win fait tout pour les empêcher d’en sortir, afin que son rêve ne tombe pas à l’eau.
Et que fait notre protagoniste ? Elle va se rebeller et renverser la tyrannie de sa mère et Jen. Oui, oui, vous savez ce personnage antiféministe présenté au tout début : eh bien c’est elle la caution dans cette histoire. Elle est la seule à avoir un semblant de bon sens. Le message est à peine voilé. Si on veut résumer le livre c’est simple : détester les hommes, c’est mal. Misandre = pas bien, féministe = pente glissante. C’est si caricatural, j’en ris. Je n’ai pas lu Vox, mais c’est comme si Dalcher avait été accusée d’être misandre à la suite de la publication de ce livre et qu’elle avait écrit Femlandia pour rétablir le statu quo.
J’ai failli abandonner ma lecture plusieurs fois.
Allez, c’est cadeau je vous résume plusieurs passages qui m’ont fait hurler (tout est vécu du point de vue de Miranda) :
- Miranda est une petite fille alors que sa mère se produit sur scène. Un monsieur se penche et lui refait ses lacets. Win fond sur lui et l’accuse d’avoir agressé sa fille (elle est persuadée qu’il s’est agenouillé et lui a refait ses lacets pour voir la culotte de Miranda qui est en robe). Elle le traite de pédophile quasiment la bave aux lèvres (on n’est pas loin de l'image de l'hystérique) et force Miranda à confirmer l'agression.
Nous y voilà : l'idée que les féministes détestent les hommes et les accusent injustement d’agressions sexuelles. C’est bien connu, les femmes mentent, enfin !
- Miranda et Emma arrivent devant les portes de Femlandia qui sont peintes de deux X comme les chromosomes (ce qui implique que la communauté est transphobe) où elles doivent subir une fouille totalement nues pour vérifier notamment les organes génitaux. Pourquoi ? Pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de femmes trans (opérées ou non).
- Miranda est séparée de sa fille quelques jours et, quand elle revient, Emma a un comportement abject et va jusqu’à faire enfermer sa mère en isolement. C’est la radicalisation la plus rapide de l'Histoire ! Elles avaient pourtant une relation fusionnelle. Aucune crédibilité. Là aussi Dalcher n'a pas fait de recherches. Les séquelles psychologiques au bout de seulement 4 jours sont énormes. Regardez la super émission Last Week Tonight de John Oliver qui en parle. La protagoniste est pourtant à peine affectée après DEUX semaines.
Spoil de la fin, car cela vaut le coup : après la disparition de Win et Jen, Femlandia devient Landia et hop, après quelques générations, les hommes redeviennent oppressifs. Il n’y a plus d’égalité… C’est quand même dingue : Miranda, présentée comme la voix de la raison, répète qu’il ne faut pas essentialiser et réduire au biologique, que les habitantes ont tort d’exclure les hommes. Mais l’autrice le fait elle-même en concluant son roman sur ce constat : Win Somers avait raison, les hommes ont de nouveau installé un système patriarcal et ségrégué. Pour Dalcher, c’est noir ou blanc. Elle essaie de brouiller les pistes (mal) sur ses positions. J’ai eu l’impression d’assister à un spectacle d’équilibriste pendant lequel elle essayait de paraître à la fois féministe pour plaire à son lectorat, et antiféministe pour ne pas déplaire aux hommes.
Conclusion
Je n’ai apprécié AUCUN personnage. Il faut attendre 170 pages pour qu’Emma et Miranda entrent enfin à Femlandia. J’aurais aimé passer plus de temps à Femlandia puis Landia mais le livre arrive à sa conclusion dès que le règne de Jen et Win prend fin.
Plus j’avançais dans ma lecture, plus je me suis dit que quelque chose clochait. Alors j’ai fait mes recherches. Christina Dalcher est TERF (trans exclusionary radical feminist). Avec ses tweets transphobes, elle a presque fait de l’ombre à J. K. Rowling.
En vérité, quand on voit les citations choisies par l’autrice en page liminaire, on comprend vite quelles sont ses opinions sur la question. En se basant sur le roman, il aurait pu y avoir le bénéfice du doute mais là, elle s’est trahie. Elle dit dans ses remerciements qu’elle n'est pas d’accord avec les femmes misandres, que celles-ci voudraient un monde sans hommes (généralisation) et que le roman Femlandia était la réponse de Dalcher : “Vous vouliez une utopie ? La voici !” Sachant pertinemment qu’elle a écrit une dystopie : son mépris est palpable.
Pour former son opinion, elle se base sur les réseaux sociaux où tout est amplifié et ceux qui gueulent le plus fort sont les plus visibles et forment alors une majorité fantasmée. La misandrie extrême (dans les idées) existe peut être chez certaines personnes, une minorité, mais ce dans un monde où elle n’a aucun moyen de s’appliquer aux hommes. Que risquent-ils actuellement ? Rien. Le système reste de leur côté. Envisager la véritable égalité semble si lointain alors ne parlons même pas d’inversion des rôles.
Pour finir, est-ce que tout mouvement militant est parfait ? Non, il y a toujours des brebis galeuses et des dérives. L’argument de la pureté militante est un leurre qui sert à décrédibiliser tout militantisme. Il me paraît nécessaire de juger en regard du contexte sans généraliser et de garder à l’esprit que s’attaquer au féminisme de la sorte au vu de ce qu’il se passe dans son pays (Trump était déjà élu) c’est grave. Malheureusement, il n'y a aucune figure féministe et misandre qui propose quelque chose de plus nuancé dans le livre. Soit on a un personnage antiféministe, soit des personnages misandres abjectes et sans bienveillance. Bien sûr que des femmes peuvent être mauvaises, il serait sexiste de dire qu’elles sont forcément douces et intrinsèquement bonnes mais je regrette que le roman ne soit qu'une dichotomie entre antiféminisme et misandrie fantasmée, peu représentative de la réalité et 100% réactionnaire.
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