Thirrin, princesse des glaces - Stuart Hill

11/8/2025
Fantasy

Résumé

Thirrin est princesse de Haute-Froidurie quand l’empire du Polypont attaque avec, à sa tête, le redoutable général Scipio Bellorum. Malheureusement, son père adoré, le roi Carmin, meurt lors de la première bataille. Devenue reine à quatorze ans, Thirrin doit organiser l’exil de son peuple et le recrutement d’alliés à la faveur de l’hiver, qui bloque l’avancée des troupes de l’empire. Accompagnée d’Oskan Fils-de-Sorcière, elle s’aventure donc dans le grand nord pour nouer des alliances avec des peuples ennemis : loups-garous, vampires… et même d’autres, encore plus loin, au-delà…

Mon avis

Nous sommes sur une lecture nostalgie ! Sorti en 2006, le premier tome des aventures de Thirrin était un de mes emprunts préférés à la bibliothèque, fin collège-début lycée. J’ai cherché récemment à le retrouver et j’ai acheté les deux tomes d’occasion pour les relire. C’est chose faite pour le tome 1 !

Je me souvenais seulement vaguement de l’histoire, donc cela a été une vraie redécouverte.

J’ai aimé replonger dans la traduction du roman de Stuart Hill. La plume est fluide, avec du vocabulaire, de belles descriptions de la nature et de l’environnement de Haute-Froidurie. Si nous sommes dans un monde complètement fictif, il y a de nombreuses références à l’Antiquité (noms de l’empire du Polypont) et à d’autres repères historiques. Cela ne m’a pas dérangé. Au contraire, j’ai trouvé que cela agrandissait le contexte (Scipio Bellorum = Bâton de guerre) sans que l’auteur n’ait besoin de nous donner des lignes d’explication. 

J’ai beaucoup aimé l’attention à de petits détails qui se suivent tout au long de l’histoire, des petits plus qui sont trop souvent évoqués, puis oubliés au bout de quelques pages et on n’en n’entend plus jamais parler. Là, toute cette histoire sous-jacente est bien présente, avec des rappels réguliers : le chaton qui devient un chat adulte, une amitié qui se crée entre deux personnages secondaires, etc.

Le roman est séparé en trois partie : la première est la montée des rumeurs concernant la guerre, l’arrivée de la première bataille, la mort du roi Carmin et la longue évacuation de la capitale. La deuxième partie est le voyage de Thirrin à la recherche d’alliés, les anciens ennemis de son peuple, ainsi que d’autres, plus au nord encore, des léopards des neiges géants parlant le langage humain. La dernière partie consiste en l’entraînement des troupes pour la fin de l’hiver et les combats contre l’empire dès le retour du printemps.

On se prend d’affection pour Thirrin, tour à tour princesse gâtée, adolescente infernale, reine sûre d’elle, jeune femme décidée et désespérée pour sauver son pays et son peuple. Elle fait des erreurs, a des éclairs de génie, se repose sur Oskan, un jeune homme de son âge, et sur les adultes de confiance autour d’elle. Elle sait se remettre en question, tout en gardant l’arrogance qu’elle croit nécessaire à son rang. 

Pour les autres personnages, j’ai été marquée par son père, Carmin, roi sage, imposant, guerrier, mais illettré, qui force sa fille toute aussi guerrière à se cultiver. Le fils de sorcière, Oskan, est assez discret malgré son rôle prédominant. Au final, on en sait peu sur lui, mais sa dynamique avec Thirrin est vraiment chouette. Il n’hésite pas à la remettre à sa place, ce qu’elle accepte de mieux en mieux au fil des pages. Ses capacités sont entourées de mystères, qui sont révélés petit à petit, sauf un, dont il est peut-être question dans le tome deux. Maggiore Totus, le précepteur de Thirrin, est originaire d’un pays au sud du Polypont. Il tente comme il peut d’assagir l’adolescente tête brûlée et de la conseiller. C’est un savant. Il préfère le calme, le coin du feu et la rédaction des exploits de Thirrin, aux longues chevauchées et aux champs de bataille.

On retrouve ensuite une multitude de personnages secondaires : alliés, membres de l’entourage de Thirrin, ennemis… Certains arrivent pour quasiment aussitôt disparaître, mais ils servent tous un but précis. Ce foisonnement de personnages n’est pas difficile à suivre et chacun a son caractère, même s’il n’est pas plus détaillé que cela, jusqu’au lieutenant de l’empire qui souhaite se couvrir de gloire.

Je regrette que l’histoire mette si longtemps à démarrer, même si cette lenteur paraît nécessaire pour bien camper le contexte. Mais face à la centaine de pages qui précède l’attaque de l’empire et la mort du roi Carmin, certains passages lorsqu’elle recrute des alliés semblent bien courts. De même, son trajet vers le grand nord est longuement décrit, les paysages sont prenants, mais les alliances se décident ensuite en une seule conversation…

Mon deuxième regret est la multiplication des coquilles, fautes de frappe, d’orthographe, homonymes (un héros s’est glissé dans les hérauts d’un paragraphe…), au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture. Cela piquait les yeux et c’était vraiment dommage au vu de la qualité de la syntaxe.

Conclusion

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai terminé cette (re)lecture de jeunesse ! J’en avais un bon souvenir, c’est confirmé. Le monde est fourni, les personnages sont vivants et plausibles, l’histoire est fort sympathique. Maintenant, plus qu’à me replonger dans le tome 2, mais après quelques autres lectures qui attendent leur tour !

Tine

Quand j’étais petite, je dévorais tous les livres qui me tombaient sous la main. J’ai découvert au collège la littérature de l’imaginaire et suis devenue accro. Mais en grandissant, je suis restée bloquée à la littérature jeunesse, que je consomme toujours avec un plaisir sans égal ! Je fais tout de même parfois quelques incursions dans le monde des adultes, mais j’aime proposer à mon entourage des ouvrages de littérature jeunesse qui, pour moi, dépassent les frontières des âges. Quand on aime, on ne compte pas (le nombre d’années) ! Pour ma part, j’ai lu la trilogie du Dernier souffle au lycée ! Un vrai régal !

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