La Légende du jardin des Ombres - Yann Darko

10/10/2021
Fantastique
Illustration de Régis Torres

Résumé

Fin XIXe. Milo Descrières est le fils de célèbres archéologues. Malheureusement, suite à un voyage en Inde où ses parents ont découvert une célèbre cité disparue et son mystérieux jardin enchanteur, le Jardin des Ombres, son père meurt dans un accident de fiacre. Milo est sauvé juste à temps après un passage avec son père dans l’au-delà. Un an après, sa mère se remarie avec un archéologue anglais aux motivations incertaines. Surtout quand, dès la nuit de noces, il vole un objet dans la collection du père de Milo et part avec sa mère dans un voyage qui n’est pas ce qui semble… Pour sauver sa mère, Milo n’aura pas d’autre choix que de s’élancer à leur suite accompagné de sa préceptrice, mademoiselle Alicia. Leur voyage les mènera jusqu’en Inde, sur les traces de la cité perdue et de la légende du Jardin des Ombres…

Mon avis

J’ai lu les 300 pages de ce roman d’une traite, plongée dans cette action qui ne finissait pas. Même dans les moments les plus calmes, il y a toujours un rebondissement, un événement qui relance le cours du roman ! Et si c’est très prenant… C’en est presque fatigant !

Les personnages hauts en couleur participent grandement à cette sensation de non-stop. S i l’on omet Milo, le personnage principal qui parle à la première personne, du côté des gentils on a Kala, une jeune indienne enlevée par l’anglais, miss Alicia, la préceptrice qui sait tout sur tout, un certain fakir avec un bel accent parisien quand il parle français et un capitaine de navire amoureux transi.

Miss Alicia et le fakir m’ont un peu énervée à la longue, la première par son pep’s qui ne disparaît jamais et en devient lassant (comment une femme avec autant de connaissances peut me paraître parfois aussi bête ?), le deuxième par les turlututu, derlindedin et taratata qu’il prononce à tout bout de champ (dès que ça rime, en fait). C’est amusant au début, on ne les lit plus à la fin. Cela fait partie des touches d’humour, plus ou moins adroites, parsemées tout au long du roman. Mais ce sont deux tout petits points négatifs et l’acharnement avec lequel miss Alicia, prête à tout, veut sauver son employeuse est touchant.

Pour les méchants, on retrouve l’anglais et son homme de main. Ils ont le profil, le visage, le caractère, la méchanceté, l’intelligence… Tout ce qu’il faut pour faire un bon méchant qu’on aime détester. Pour le coup, c’est entièrement manichéen. Mais on n’en demande pas plus pour un roman s'adressant à cette tranche d'âge. Chaque personnage a ses qualités, ses défauts et sa spécificité qui lui donne un rôle dans le livre. On les suit assidûment et je me suis assez attachée à eux.

Pour parler de l’histoire en tant que telle, j’ai beaucoup aimé le plongeon dans l’atmosphère de Paris, de Londres puis, plus longuement, de l’Inde, de ses coutumes et de ses légendes. La ville, le village, la brousse, le train, la colonisation… On voyage et on sent le monde en ébullition, avec la fin de la Révolution Industrielle et la démocratisation des transports longue distance.

Quel est le lien de ce livre avec ce blog, demanderez-vous ? Eh bien, quand le personnage principal s’amuse à faire quelques tours dans l’au-delà, ce qui s’avèrera vital, et que les légendes s’amusent, elles, à devenir vraies, on ne sait plus trop s’il faut croire au tunnel de lumière ou au karma ! En tout cas, les deux options semblent valables à la lecture !

En conclusion

C’était un bon roman lu à toute vitesse. Il est conseillé à partir de neuf ans donc il paraîtra sans aucun doute un peu naïf pour certains. J’avais deviné en avance beaucoup de choses qui se sont passées mais même ainsi, l’auteur a réussi à me surprendre, jusqu’à l’explosion finale. Une lecture très sympathique !

Tine

Quand j’étais petite, je dévorais tous les livres qui me tombaient sous la main. J’ai découvert au collège la littérature de l’imaginaire et suis devenue accro. Mais en grandissant, je suis restée bloquée à la littérature jeunesse, que je consomme toujours avec un plaisir sans égal ! Je fais tout de même parfois quelques incursions dans le monde des adultes, mais j’aime proposer à mon entourage des ouvrages de littérature jeunesse qui, pour moi, dépassent les frontières des âges. Quand on aime, on ne compte pas (le nombre d’années) ! Pour ma part, j’ai lu la trilogie du Dernier souffle au lycée ! Un vrai régal !

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