Résumé

Dans le petit village de Salisbury, en Angleterre, chacun vaque à ses occupations dans l’insouciance jusqu’à ce qu’un tremblement de terre apparemment naturel ne mette fin à la vie de la quasi totalité des habitants. John Holman, employé par le ministère de l’environnement pour enquêter sur les agissements du ministère de la défense, se trouve malheureusement aux premières loges de la catastrophe. Il parvient à s’en sortir sans encombre mais est exposé à un étrange brouillard jaunâtre qui s’échappe de la terre. Très vite, Holman devient pris de folie et une série d’incidents sanglants et pour le moins étranges ont lieu à proximité du brouillard. Dès lors, trois questions émergent : quelle est sa nature ? D’où vient-il ? Peut-on le détruire ? Une chose est certaine, il affecte les humains et les animaux de manières variables mais entraîne toujours une conséquence fatale.

Mon avis

Il s’agit du premier roman de James Herbert que je lis. C’est un auteur anglais malheureusement décédé en 2013 qui a laissé derrière lui plusieurs oeuvres dans le genre horrifique dont Fog. Un certain nombre de ses romans ont été adaptés à l’écran, ce qui ne m’étonne pas du tout car je me suis fait la réflexion pendant ma lecture que ce livre était tout à fait compatible avec une adaptation ! Cela ne semble pour l’instant pas prévu, mais je ne perds pas espoir.

Attention, ne vous fiez pas à la couverture, ce livre ne parle pas de zombies ! Je m’attendais à voir des morts-vivants pulluler de partout mais ce n’est pas le cas. Le brouillard modifie le cerveau, certes, mais les porteurs ne sont pas morts. Très léger spoiler : les victimes perdent toute inhibitions et se livrent aux pires forfaits qu’on puisse imaginer. Vous connaissez la célèbre phrase de Sartre “L’enfer c’est les autres” ? Eh bien, c’est particulièrement vrai dans ce roman. A chaque page, vous ne savez pas ce qui vous attend, un aliéné attend peut-être son heure pour frapper. Et parfois ceux que l’on ne soupçonne pas rivalisent d’inventivité pour s’en prendre à leurs victimes.

Vous vous en doutez, ce roman est destiné à un lectorat adulte et averti puisqu’il contient : violence, gore et quelques scènes de sexe explicites (mais courtes, ce n’est pas Cinquante nuances de Grey, hein).

La narration épouse le point de vue d’une multitude de personnages avec leurs problèmes, leurs voix et leur destin face au brouillard qui n’a jamais manqué de me régaler (petit côté sadique). Ce livre possède néanmoins un héros malgré lui en la personne de John Holman qui au début me laissait assez indifférente. Mais ce sentiment n’a pas duré. Au fur et à mesure que le personnage est pris dans le terrible engrenage de ses circonstances exceptionnelles, on ressent avec lui de la frustration face au gouvernement et à ses manigances mais aussi de l’horreur face à ce qui lui arrive.

Je recommande chaudement cette lecture aux amateurs du genre. Personnellement, j’aime de temps à autres me plonger dans une atmosphère oppressante et inquiétante. Ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais il a entièrement rempli son office. L’auteur est parvenu à me tenir en haleine jusqu’au bout. En effet, on ne sait pas jusque dans les dernières pages si les personnages vont s’en sortir vivants. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, plus on avance dans la lecture plus le rythme s’accélère. J’ai même fait de l’apnée à certains moments ! Si vous aimez vous faire peur, allez-y !

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