In the after - Demitria Lunetta

17/5/2020
(Post-)Apocalypse

Résumé

Les aliens ont débarqué et ils ont tué la quasi-totalité de la population mondiale. Amy a réussi à survivre car elle était chez elle et que ses parents étaient un peu hors-normes. Entre sa mère agent du gouvernement qui a fait installer un grillage électrifié autour de la maison et son père protecteur de l’environnement qui préférait les panneaux solaires et le système de recyclage des eaux usées, elle peut rester en sécurité chez elle. Seuls problèmes : la nourriture et le bruit. Elle est obligée de sortir pour aller chercher la première et le second attire les aliens comme des mouches. La lumière a aussi le même effet sur eux.

Petit à petit, Amy se fait à ce nouveau monde de silence. Et en compagnie de Baby, une enfant qu’elle a trouvée quelques jours après la catastrophe, elle va faire de son mieux pour survivre, entre aliens mangeurs d’hommes et survivants mal intentionnés. Cela va durer plusieurs années, avant qu’une série d’événements ne la fassent intégrer une communauté de survivants. Amy, qui vient de vivre de manière autonome dans le danger pendant des années, ne se satisfait pas tout à fait de la manière dont la communauté est gérée… Mais malgré un statut favorisé, ses écarts et sa manière de penser ne plaisent pas vraiment et lui attirent des ennuis.

Mon avis

Pas de réelle science-fiction dans ce livre, on a bien affaire à un récit (post)apocalyptique !

In the after est à la première personne et est séparé en trois parties. Mais il y a clairement seulement deux parties dans cet ouvrage : la vie de silence avec Baby dans la maison parentale et la vie dans la communauté de survivants quand elles sont récupérées. La première partie prend place dans une atmosphère post-apocalyptique et la deuxième dans une ambiance plus dystopique. La troisième partie est un aller-retour entre un futur que l’on devine proche où Amy n’est plus tout à fait elle-même, et ce qu’elle a vécu qui l’a menée à ce futur, jusqu’à ce que les deux se rejoignent. Ce changement de rythme est assez troublant au début, mais on s’y fait vite.

Les personnages sont bien définis. Amy est très attachante et ses réactions sont naturelles. Elle s’adapte (difficilement au début), est courageuse mais pas à outrance et, comme tous les humains, fait des sacrifices pour sa propre survie. Sa grande faiblesse est Baby, à qui elle a du mal à refuser quoi que ce soit, même si cela les met en danger, notamment lorsqu’elles hébergent Amber, une survivante qui a des difficultés à vivre dans le monde qui a tant changé.

Son attachement pour Baby, son seul vrai contact humain pendant la première partie, est touchant. Elle s’oblige à la protéger, tout en s’appuyant sur elle dans les moments psychologiques difficiles. L’enfant est sa faiblesse et son roc. Elle est aussi pleine de mystères : elle a une ouïe assez extraordinaire et ne fait jamais de bruit, malgré son jeune âge.

L’origine de Baby, celle des Aliens, leur propagation dans le monde entier, le but des vaisseaux aériens inconnus qui vont et viennent… sont des mystères pour la plus grande partie du livre. Amy ne se pose pas tellement de questions, sa survie est prioritaire, mais on sent que cela la tourmente tout de même un peu. Surtout, chose appréciable, les réponses sont données dans la troisième partie ! Même si certaines explications m’ont parues un peu tirées par les cheveux, c’était agréable d’avoir enfin toutes les pièces du puzzle.

J’ai préféré la première partie du livre. Elle est lente à démarrer et il ne s’y passe pas forcément énormément de choses (quoique), mais c’est elle qui m’a finalement accrochée au livre. J’ai trouvé la deuxième partie moins intéressante. Elle est plus fournie en événements, mais j’ai totalement perdu l’ambiance que j’appréciais beaucoup avant. La communauté est ignorante de ce qui se passe dans le monde extérieur, sauf pour une petite partie. Les instincts de survie de Amy et Baby ne s’émoussent pas, mais on rentre dans une atmosphère plus sociale et politique avec une légère pointe de romance qui, sans me déplaire, m’a un peu déçue. J’ai eu l’impression de retrouver une dystopie plus classique, néanmoins intéressante et bien menée. Je me demande ce que réserve le tome 2, le tome 1 se suffisant assez bien à lui-même, mais laissant le futur dans l’incertitude !

J’ai lu In the after d’un trait, lors d’une après-midi pluvieuse. Je ne sais pas si j’y aurais été accrochée au point de ne pas le lâcher dans un autre contexte, mais, en tout cas, il ne m’a pas donné envie de faire autre chose ! C’était une bonne lecture, que je recommande sans problèmes.


Tine

Quand j’étais petite, je dévorais tous les livres qui me tombaient sous la main. J’ai découvert au collège la littérature de l’imaginaire et suis devenue accro. Mais en grandissant, je suis restée bloquée à la littérature jeunesse, que je consomme toujours avec un plaisir sans égal ! Je fais tout de même parfois quelques incursions dans le monde des adultes, mais j’aime proposer à mon entourage des ouvrages de littérature jeunesse qui, pour moi, dépassent les frontières des âges. Quand on aime, on ne compte pas (le nombre d’années) ! Pour ma part, j’ai lu la trilogie du Dernier souffle au lycée ! Un vrai régal !

Dans le même genre

commentaires